Le plus souvent c’est seuls qu’ils écrivent et composent ; seuls qu’ils se produisent s’accompagnant eux-mêmes :
Imbert-Imbert le contrebassiste-chanteur dont la plume-métronome oscille sur fond de révolte de la nostalgie des hiers à des lendemains possiblement heureux .
Nicolas Jules le « powête » désobéissant qui croque à l’envi pommes, figues sucrées et raisins amers .
Chloé Lacan la multiple – la diva, la farceuse, la rebelle – qui nous promène à son bon gré de ris en pleurs .
Valérian Renault l’auteur exigeant pour qui l’écrit est vital et dont le cri nous est providentiel.
Guilhem Valayé, enfin, le conteur, étrange troubadour de nos temps supersoniques qui nous offre le luxe d’une délicatesse assumée.
Aujourd’hui, CINQ c’est le bonheur d’avoir pu réunir la fine fleur de la nouvelle scène française lié à l’étonnement d’une première fois :
les « cinq mousquetaires des cinq doigts de la main » tournant la manivelle de nos boîtes à bonnes chansons. Prévert n’est jamais loin ni Verlaine ni Vian. Un set à cinq qui tendrait à prouver que « la solitude ça n’existe pas ? »